Objectif Expert
Quand je commençai la formation de Sylvie Azoulay-Bismuth, mon objectif était clair : atteindre les 900 points de la certification Voltaire. Mais n’avais-je pas mis la barre trop haut ?
Après les deux premières journées de formation et les bons conseils de Sylvie, je me sentais rasséréné. Mais la tâche était tout aussi ardue malgré tout et je décidai de mettre tous les atouts de mon côté en m’entraînant sur le site https://www.francaisfacile.com/index.php sur lequel je ne m’étais pas rendu depuis longtemps.
Outre le parcours d’e-learning, compris dans la formation de Sylvie, j’ajoutai des exercices du site « le françaisfacile ». Comme un sportif professionnel, je pratiquais mes gammes pour évacuer mes doutes syntaxiques et ancrer mes certitudes grammaticales.
Comme de vieux amis
Cela faisait plusieurs années que je n’avais plus visité ce site. Et si sa conception graphique date d’un autre siècle, son contenu est varié et accessible à tous. Certes, le site « le françaisfacile » est plus orienté vers l’apprentissage de notre langue, mais il possède quantité de leçons et d’exercices pour tous niveaux. J’alternai donc entraînement entre mes révisions sur le Net et les cours remis par Sylvie.
Un mois pour réussir
Afin de mettre tous les atouts de mon côté, j’achetais le livre « optimiser son score au certificat Voltaire » écrit par Marie-France Claerebout sur les conseils de ma chère formatrice. C’est que je n’avais qu’un mois pour appréhender les multiples règles d’orthographe oubliées depuis mes années de collège ou plus sûrement jamais apprises dans le détail.
Alors, du pain sur la planche, j’avais, comme aurait dit Maître Yoda et je comptais bien ne pas lui en laisser à manger, à ce petit homme vert.
Lecteur assidu depuis mon adolescence, j’avais au moins l’avantage de posséder une bonne mémoire visuelle. Elle m’avait permis et me permettait encore de rédiger des textes sans trop de fautes. Sauf que désormais, c’est un sans-faute que je cherchais à atteindre avec cette formation.
Des règles en tous genres
La langue française est riche et belle, mais aussi pleine de règles et d’exceptions en tous genres. Atteindre le sommet du Voltaire demande par conséquent de maîtriser, sinon la totalité, au moins la majorité des principaux pièges de notre langue.
Et pour cela, on est servi avec le français. Rien qu’avec les couleurs, que ce soit en tant qu’adjectif ou de nom, les règles évoluent, nous poussent à la faute. Je ne parle même pas de l’accord du COD, que les meilleurs algorithmes ne peuvent englober dans leurs calculs, tellement le nombre de possibilité rend complexe ces règles grammaticales. Parce qu’il n’y a pas seulement l’accord simple du verbe être et celui plus retors du verbe avoir, mais quantité de subtilités qui échappent aux simples mortels que nous sommes.
Un guide dans ce brouillard
Heureusement, la lecture du livre de Marie-France Claerebout permet de clarifier et de simplifier la plupart des difficultés. Avec des exemples concrets, des astuces et des trucs mnémotechniques, des exercices en fin de chapitre, cet ouvrage permet d’ancrer des vérités orthographiques à foison. Avec même un test grandeur nature en fin de livre, vous pouvez vérifier vos progrès ou vos points faibles à travailler.
Des règles, comme des histoires à se raconter
Je ne vais pas, ici, lister les règles d’orthographe et de grammaire de notre langue. Ça n’aurait aucun sens, je ne suis pas académicien. Par contre, j’aimerais vous faire partager, sinon une méthode, au moins un point de vue pour mémoriser tous ces principes. L’idée est de créer une petite histoire ou une anecdote sur la règle à retenir ou l’orthographe d’un mot sur lequel vous hésitez. J’y reviendrai dans un blog spécifique.
Des blancs à l’essai
Afin d’évaluer mes connaissances, je me suis lancé dans un premier examen blanc. J’ai coché toutes les cases après avoir lu chaque phrase du test, regardé l’heure pour ne pas dépasser le délai, puis j’ai corrigé mes réponses. Pour une première, le constat était un peu amer et dans la mesure où il me restait beaucoup de temps à la fin de l’examen, j’en ai conclu que je devais vraiment prendre mon temps.
En réalité, l’important est de répondre vite quand on est certain de la réponse, qu’il n’y a aucun doute. Dès qu’on reste un peu temps sur une phrase, il vaut mieux passer à la suivante pour y revenir plus tard.
Exemple du Voltaire blanc
Comment fonctionne l’examen Voltaire ? Le test est constitué de 195 phrases comme l’exemple ci-dessous réparti en 2 sujets. Le premier sujet porte sur des difficultés courantes (135 phrases et 700 points). Le second sujet concerne des difficultés d’un niveau plus élevé et plus littéraire (60 phrases et 300 points).
Le principe est d’identifier les fautes dans la phrase et de cocher la case correspondant à la faute. Il y a trois fautes par phrases ou supposées fautes car parfois, la phrase est entièrement juste. Dans ce cas, il faut cocher la case D.
Exemple : Les voitures rouges sang qu’il a garé dans la cour sont en panne.
A B C
Dans cet exemple, il faut cocher les cases A et B.
Déranger par les enfants
À ma seconde tentative d’examen blanc, mon score s’est amélioré, mais pas autant que je l’aurais espéré. Il faut dire à ma décharge que, réviser l’orthographe alors que vos enfants, même grands et autonomes, vous dérangent pour un rien, un pantalon égaré dans le bac à repasser, ça n’est pas l’idéal pour se préparer au grand jour.
À la troisième tentative, j’avais le sentiment de maîtriser le principe de l’épreuve, mais pas encore tous les pièges.
Examen, le jour J
Avant le jour de l’examen, j’avais rencontré à nouveau Sylvie durant une matinée afin de se concentrer sur les difficultés du sujet 2. Cela m’avait permis d’être rassuré sur quelques points, toujours bon à prendre en cas de doute.
Comme prévu, l’examen commença par une dictée très simple, permettant seulement de contrôler une dyslexie du candidat. Stylo en main, je découvris les feuilles de l’épreuve et m’attelai à cocher méthodiquement toutes les fautes repérées dans les phrases. Comme me l’avaient appris mes examens blancs, je passai vite sur les phrases qui ne révélaient aucun doute et biffai au Stabilo celles sur lesquelles j’allais revenir en fin d’épreuve. Quand j’entamai le second sujet, il me restait encore beaucoup de temps, mais quand les deux premières phrases me laissèrent sans voix, je commençai à craindre le pire. Finalement, je contrôlai les soixante dernières lignes et regardai l’heure avec calme.
J’avais du temps et en profitai pour analyser les phrases restées sans réponse et cochai mes dernières cases avant le délai final. J’avais des doutes sur certaines de mes réponses, mais il faut vivre avec ses doutes et s’en servir pour avancer.
Résultat d’examen
Un mois après l’épreuve, je reçus un message du certificat Voltaire qui m’annonçait officiellement mon score : 950
J’étais ravi bien sûr et surtout très fier de mes 290 points pour le second sujet, soit presque un sans-faute. Mais le plus dur commence maintenant, être capable de maintenir mon niveau d’orthographe. Pourtant, grâce à cette expérience, j’ai le sentiment, en dehors d’avoir progressé dans ce domaine, d’être surtout plus confiant de mes bases et de mes acquis et c’est sans aucun doute le principal enseignement que je retire de cette formation. Pour tout cela et pour bien d’autres choses, merci à vous Sylvie.